DURANT TROIS JOURS ,
Le lycée Bugeaud s'est transformé en temple de la
physique secondaire
Le lycée Bugeaud est resté durant le Congrès
des physiciens le temple de cette science, essentiellement évolutive,
qu'est la. Physique.
Les journées d'études se terminent aujourd'hui. Elles
auront permis par la confrontation des méthodes pédagogiques
adaptées à cette discipline. d'une part, et la qualité
de l'appareillage expérimental exposé dans le vieil
établissement, d'autre part, de servir une fois de plus,
la cause de l'Enseignement secondaire.
Montages et méthodes
Sans être précisément un initié, on est
frappé par la finition des montages réalisés
par des professeurs aidés de leurs collaborateurs.
Certains appareils ont franchi la Méditerranée et
sont en cours de démonstration dans la métropole.
Déjà, des échos flatteurs nous sont parvenus
à leur sujet.
Pour beaucoup d'entre nous, la Physique fut une science ardue et
les séances de travaux pratiques paraissaient assez fastidieuses.
Mais le matériel qui éveilla. lundi après-midi,
l'intérêt du gouverneur général est propre,
sinon à faire éclore spontanément une vocation
de spécialiste, mais tout au moins à obtenir le résultat
suivant : Permettre aux élèves de seconde, première
maths élems et philosophie d'assimiler les notions les plus
abruptes d'optique ou d'électricité, pour ne citer
que ces deux branches de la Physique. Prenons un exemple :
Alors que les élèves admettent assez facilement que
la réflexion d'un son sur un mur puisse donner naissance
à des zones de silence, ils sont beaucoup plus réticents
pour admettre que dans certaines conditions, l'addition de lumière
à de la lumière puisse produire de l'obscurité
et il est bon de le leur montrer.
C'est ce résultat que permettent de voir les expériences
d'interférences des miroirs de Fresnel, des fentes d'Young,
du miroir de Lloyd...
Nous avons parlé tout à l'heure de méthodes
pédagogiques. M. Custaud. professeur au lycée Bugeaud.
fit le point des normalisations de méthodes d'enseignement.
Il demanda qu'elles soient unifiées. Et ce, pour le plus
grand bien des étudiants et des examinateurs, car la diversité
des méthodes complique la tâche de chacun.
S'il est vrai que de la discussion jaillit la lumière, les
journées d'études auront particulièrement servi
la curiosité scientifique.
Mais elles auront atteint un autre but en démontrant aux
visiteurs métropolitains que leurs collègues algériens
sont dignes des plus grandes traditions universitaires françaises
et en restent le fidèle reflet.
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