Notre bon et très fameux lycée Bugeaud
Souvenirs en vrac.
..où l'on parle beaucoup de mr.Fredj et de cocas et réciproquement!
Les auteurs de ces textes sont seuls responsables de leur propos!?

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28-6-2009
Paul PONSODA
Lire ses souvenirs
23-2-2009
Docteur André-Marie LONCHAMPT
Nous ne nous connaissons pas et pourtant cette rencontre m'est très émouvante. Pour moi, Alger, c'est entre le passé et le rêve, avec un peu de cauchemard, bien sûr. Bien des fois, j'ai évoqué à des métropolitains cette ville de cosmopolitisme, d'intelligence brillante, de culture, de beauté sublime. Un matin de juin 1958, un gamin de 11 ans , fils d'officier, se rend de chez lui, 8 rue Mac Carthy au club de natation El Kettani. Il fait encore frais. Le soleil s'est levé sur la mer et la hauteur des magnifiques immeubles blanc crème ne permet pas de le voir. Cependant il se refléte sur leurs frondaisons et cette lumière vient innonder le square Nelson et le carrefour à l'angle duquel se dresse le"Majestic" : passé ou rêve ? Des évocations : le Jardin d'Essais, les Tagarins, des plages : Ben Aïm (Bainem?), Sidi Ferruch. Des caps : Matifou, cap Caxine...

Et tant de copains d'enfance ! J'étais parvenu il y a quelques années, à en retrouver un des meilleurs, sur la Côte d'Azur, mais sa froideur et son indifférence m'avaient "douché"... Il était né à Reggane, son père y avait été méhariste...

Du lycée Bugeaud, quelques souvenirs restés très fidèles: un jeune prof de maths qu'on voyait rarement car li était engagé dans la "territoriale"... et faisait une cour éffrénée à une charmante prof d'anglais, madame Paquignon, ma professeure d'allemand... et monsieur Boyer, mon prof de lettres : je crois que jamais plus personne ne m'a effrayé autant avec ses grosses lunettes en écaille, qui lui servaient aussi de "rétroviseur" et lui permettaient de voir derrière lui...Un prof de musique aux cheveux gras et plutôt sales qui, au fond d'une classe, de sa règle, nous tapait sur les doigts si nous ne lisions pas assez vite la portée ...: je ne suis jamais devenu musicien....

En fac de médecine à Besançon, rencontré par hasard un interne en chirurgie : Pierre Sarfati qui avait fréquenté le lycée Bugeaud en 3° pendant que j'y étais en 6°!

Non, pas de traces de photos de classe : j'ai bien cherché dans vos documents, mais les classes de 6° 1957/1958 n'y figurent pas...

Et bien sûr, cette queue immense pour aller acheter une coca, à la boulangerie d'à côté... Et le marchand de cacahuètes salées, au pied des escaliers du lycée... Jamais plus je n'en ai mangé de meilleures. Je les aimais tellement que notre prof d'histoire m'en avait flanqué à la porte.

Merci pour ces retrouvailles bien émouvantes, qui vont me permettre de montrer les photos de notre quartier à ma mère bien vieillissante.
Je me tiens à votre disposition pour vous aider, dans la mesure des mes moyens, à poursuivre ce "devoir de mémoire". Passé ou rêve ?
Sincères amitiés,
16-11-2007
Marcel AVARGUES
Je figure sur la photo 1ère C1 1959-60 1er rang deuxième à gauche de la photo..A ma droite Jacques Berneim..premier du troisième rang à gauche de la photo , Jean Germain, mon copain d'enfance depuis la maternelle..Mort tout jeune marié...dans les années 70..Je les revois tous , absolument tous..impossible simplement de mettre des noms..avec certitude..Smadja, Fradin, Benhaim,

J'ai par contre reconnu sur la photo de 1ère A' ( grec) mon concurrent juré de 6ème à 3ème..Jean Michel Duc...il était premier j'étais second , sauf en Français ou c'était l'inverse..puis j'ai atteint mon plafond et il a continué à briller - grec et math..en toute logique il a dû finir à l'X ou Normale..

Emouvant aussi de revoir les photos de mon père - agrégé de sciences nat ( le plus jeune et le premier pied noir à obtenir cet agrégation en 1946 à Paris) prof VETO jusqu'en 1954-55 avant qu'il ne parte vers la Fac .

J'ai vécu , comme "fils de prof" des moments pas toujours faciles au lycée..parce que je ne pouvais évidemment pas trop faire le con de façon trop visible..alors je faisais mes coups en douce..quand je me faisais piquer la rigueur implacable se concluait immanquablement par une lâche dénonciation de mes actes déviants à mon père par le censeur..Comme la fois ou tout mino et innocent en 4ème, , j'ai , pour me venger d'un grand qui m'avait emmerdé à la récré ( Benhaim, que son père , chemisier rue d'Isly venait chercher au lycée dans une Ford Thunderbird décapotable ...ROUGE) je lui ai passé par copains interposés , un mot d'insultes ordurier, ou je lui suggérais l'acte de sodomie et des choses pires encore..sans même vraiment savoir ce que j'écrivais..missive vengeresse qui évidemment a été interceptée par le prof de service..qui n'en a pas cru ses yeux, vu ma tête et mon gabari ( petit) de premier de la classe...Le mot à fini sur le bureau de mon père, avec un retour chaud le soir..Une seule fois cependant ma situation m'a évité le pire..Pris sur le fait dans une bagarre plus ou moins généralisée, par CIPRIANI le SurG Corse, j'ai eu droit à la saisie douloureuse par l'oreille ..trés mauvais présage de colle en général...et à sa question rituelle...."Que fait Papa ? " - car Cipriani en bon Corse, se méfiait des représailles parentales en cas d'injustice avérées ou de punitions exagérées.., Lorsque je lui ai répondu.." Il est prof au lycée"..Il m'a laché en me disant, avec une petite tape sur la tête, .." ne recommence plus hein !! "
Certains profs de Bugeaud on marqué ma vie : Duloroy en Anglais que j'avais eu en 2ème peut-être ( j'étais trés bon) que j'ai retrouvé comme examinateur à l'oral d'anglais de centrale en 1965 , où il m'a mis...18,5 /20 ..en souvenir du Lycée Bugeaud m'a-t-il dit en douce..ce qui m'a , vu le coef, plus qu'aidé à intégrer Centrale de Lyon..

Couderc m'a donné la passion du dessin ( concours général en 56) pour la vie , et j'ai eu le plaisir de retrouver comme prof en Math Spé le Peute - Durupt, à Saint Louis en 1964 à Paris..avec son copain Saint Jean , ami de mon père , et qui , à Paris , nous disait lorque mes parents allaient le voir, qu'il corrigeait ses copies chez lui assis sur la cuvette des chiottes, affirmant que c'était le seul endroit où il était tranquille ..

Allez- basta ..mais j'espère avoir des nouvelles des visages de la photo de 1ère C - 59-60 ..pour pouvoir raccrocher des noms dans ma mémoire
10-10-2007
Daniel Kannengiesser
En deux ans de fréquentation de "Bugeaud" j'ai pu me rappeler, entre autres péripéties, une fameuse anecdote de 1ère C en cours de physique-chimie avec un jeune professeur (pas plus âgé que ses élèves !) dont je voudrai me souvenir du nom .
Bien qu'il fût très sympa et nous ait traîtés en copains, on lui faisait un tel chahut qu'un jour nous avions été la seule classe à rester "en cours" au lycée en 1961 : les élèves et professeurs du lycée avaient été en effet évacués pour cause d'explosion de grenade (sans gravité, il est vrai). Mais nous n'avions entendu ni l'explosion, ni l'ordre d'évacuation ! Grosse surprise à la sortie du cours !!!!!
Peut-être d'autres camarades de classe, s'ils se manifestent (Aboulker, Benaïm, Benhamou, Renucci, Rucker, Zérath [le grand imitateur des trois top de l'horloge parlante], De Pasquale, Schutz, Gabet, Chelpi, Bérard, Savin etc... pourront le confirmer et dévoiler le nom de notre victime (qui a quitté, heureusement pour lui, la fonction professorale !)
Comme suite à ce message, la nuit portant conseil, je me suis souvenu du nom du professeur de physique que nous chahutions sans borne : il s'agit de M. Chouraqui. Qu'il veuille bien nous pardonner nos excès !
16-2-2007
Jacques HASSOUN
Les années passées au lycée Bugeaud m'ont laissé des souvenirs trop rares, le plus souvent agréables, voire enthousiastes, plus rarement sombres, tenant alors de la peur immense que j'avais de n'être pas à la hauteur de ce que mes parents attendaient de moi (ainsi mon passage en " A' " fut-il de courte durée (la seconde seulement, année 1955-1956, c'était sur-humain !).
Les professeurs étaient très respectés. Bien sûr, Mr Fredj dont on parle beaucoup sur le site, qui faisait peur à tous, envoyait au piquet, et assurait " que les maths, ça ne demande aucun don, mais avant tout du travail ! Peut-être, en math spé…., et encore ! ".
Mr Oussedik qui roulait les " rrrr ", très bon professeur de sciences naturelles, me voyant somnolant, me réveille d'un brutal " Hassoun, de quoi suis-je- en train de parler ? " et moi de répondre du tac au tac sans réfléchir, bercé par son accent " Du HHHaneton, m'sieur (en aspirant fortement le H, comme lui) ". Rires dans la classe, mutisme du professeur, la honte de ma vie. Mr Michaud, très " bon papy ", et cet amour du latin et du grec qu'il faisait bien passer aux élèves (" barbarisme !!!! " aimait-il s'exclamer)…. Mr Evenou, prof d'anglais, que j'admirais... (grâce à lui, j' aime toujours autant la langue anglaise)…. Et bien d'autres encore… Et Mr Cipriani, le surveillant général, qui se penchait sur vous, en vous tenant la nuque, pour vous demander " Que fait papa ? ". Surnommé " Pisse-trois-gouttes ", c'était un homme affable que nous ne craignions pas. Et Mr Fresneau, le proviseur, inaccessible, plus entité suprême qu'homme mortel, siégeant sur l'estrade le jour de la distribution des prix, au côté du Gouverneur Général, au son de la Marseillaise…. Et ces cocas que nous achetions dans une petite guérite à la récréation de 10 heures…. Et le passage d'une cour à l'autre qui vous consacrait (quel plaisir d'accéder à celle des terminales, la cour centrale), et la permission de fumer au lycée dès la seconde (ce que je me suis empressé de faire)….
L'entrée en fac fut comme pour tous un tournant crucial, suivi de près d'un autre encore plus drastique…. C'en était fini de l'enfance et de l'adolescence.
5-12-2005
Michel SEGUI
-----A tous les anciens (1951 - 1958)
-----En lisant vos souvenirs en vrac de notre cher lycée j'ai envie, moi aussi, d'évoquer les miens tels qu'ils me viennent en mémoire.
-----Les profs bien sur - les incontournables - M. FREDJ (maths) qui a marqué tous les esprits M. PERRIN (musique) toujours tiré à 4 épingles les cheveux noirs lissés en arrière.
-----Ce qui me fait aussitôt penser à un élève Louis CAPOMAZZA champion de la dictée musicale avec aussi, je crois, Gérard PARIENTE.
-----M. OUSSEDIC (sciences naturelles) avec son fameux accent qui roulait les "r".
-----M. TURCHINI (physique-chimie) - M. COUDERC super doué en dessin - M. BUSSON (maths) que j'ai toujours beaucoup apprécié pour sa gentillesse naturelle et sa pédagogie - Mme TRAINARD qui m'a appris à aimer l'allemand (1ère langue) M. CHANTEPIE (anglais 2ème langue) avec qui il ne fallait pas chahuter et qui nous avait accueilli le 1er jour de classe par ces mots : "je m'appelle Chantepie aujourd'hui 1er jour vous pouvez faire tous les jeux de mot que vous souhaitez sur mon nom, par exemple "la pie qui chante" mais ensuite c'est terminé. Effectivement personne n'a bronché pendant toute l'année.
-----Mais il y a eu aussi les faibles avec qui nous pouvions tout nous permettre et je pense plus particulièrement à un prof d'histoire-géo (je ne me souviens plus de son nom). Il était petit, rouquin, yeux bleus derrière de petites lunettes au demeurant très sympa mais sans aucune autorité. Comme nous étions sans pitié, de vrais sales gosses à l'époque nous allions jusqu'à le faire pleurer en classe.
-----Aujourd'hui je lui demande "pardon M. le professeur je ne vous oublierai jamais"
Il n'a tenu que quelques mois je ne sais pas ce qu'il est devenu. J'espère seulement que nous n'avons pas brisé sa carrière.
-----Et les fameux "chahuts blancs" qui s'en souvient ? certains jours nous avions décidé de ne pas parler et de rester bouche cousue pendant tout le cours. Pas 1 mot ni dans les rangs ni dans la classe tous les visages fermés. Le professeur avec qui nous pratiquions cette méthode (je ne me souviens plus qui) faisait son cours et nous, impertubables, nous ne faisions aucun commentaire ni surtout nous ne répondions à aucune des questions qu'il nous posait, nous restions muets comme des carpes. en général cela se terminait par 1 interro écrite mais nous rendions nos feuilles blanches.
-----Au sujet du pion "pisse 3 gouttes" qui s'appelait M. GARDIOLLE savez-vous pourquoi il avait hérité de ce sobriquet ? Lorsqu'il écrivait au tableau, quand il arrivait en bas, il ne s'accroupissait pas comme tout le monde mais il restait debout et continuait d'écrire le bras pendant le long du corps ce qui fait que vu de profil il semblait être en train de pisser d'où le surnom.
Et les cocas sublissimes elles ont fait l'unanimité de tous et je n'en ai jamais retrouvées d'ausi bonnes.
-----Et les "bombes à eau" que l'on balançaient de la coursive du 2ème étage sur les élèves qui se trouvaient dans la cour.
-----La scène du film tourné par Jean-Claude PASCAL et Gina LOLLOBRIGIDA sur le perron de la Caserne Pélissier en face du lycée, inoubliable, nous étions tous scotchés aux grilles du lycée.
-----Voilà quelques souvenirs qui remontent à ma mèmoire.
-----Une petite anecdote amusante qui ne concerne pas directement le lycée mais qui nous amusait tous beaucoup surtout ceux qui prenaient le traway pour rentrer chez eux. Aux heures d'affluences les trams étaient bondés, ils se croisaient dans la rue Bab azoun et l'espace qui les séparait à ce moment-là était d'environ 70 cm environ. Comme les wagons étaient bondés les gens se mettaient à la fenêtre pour lire leurs journaux qu'ils tenaient à bout de bras à l'extérieur. Nous nous étions massés aux fenêtres du tram venant en sens inverse et nous piquions au passage les journaux qui dépassaient. C'était devenu un jeu à celui qui en piquait le plus par voyage. Ce n'était pas très méchant mais trés rigolo (pour nous bien sur).
-----Maintenant un message personnel je souhaiterais retrouver 2 anciens élèves de cette époque il s'agit de Jacques HEIDINGER et de Michel SCHLIENGER que j'ai connu entre 1951 et 1958 si quelqu'un peut me donner de leurs nouvelles Merci d'avance. Michel SEGUI seguimic30(zn45!&82)aol.com
25-11-2005
Robert THIEBAUT
-------A vous lire j'ai compris que vous étiez un ancien du lycée Bugeaud dont le nom figurait sur le fronton de la facade.Il n'etait pas possible pour les nouveaux patrons de l'Algèrie de garder ce nom qui était gravé dans des plaques de marbre fixées sur la facade.Lorsque ces plaques ont été brisées il est apparu gravé cette fois dans la pierre :(Lycée Napoléon III )
-------Je ne connais pas la suite de l'histoie ayant quitté l'Algèrie le 14 Juillet 1964

19-05-2005 : Henri DAHAN
A mon tour d'évoquer quelques petits souvenirs anecdotique :-----

:-----1- En 1958-59 en 6ème A4, la prof de français - latin, c'était mme DEZALAY. En 5èmeA4, elle n'était que prof de français, (la prof de latin, j'ai oubliais son nom). Elle habitait la Pointe Pescade et souvent nous prenions ensemble le 4/9, moi j'étais à la limite de St Eugène.

:-----En 1969, pendant mes études, pion, je surveillais les épreuves du BEPC, au lycée de Saverne (67). Faisant une ronde dans les couloirs, j'ai vu sur la porte d'une classe, le nom du prof responsable. C'était mme DEZALAY.
:-----L'épreuve étant en cours, je mourais d'impatience de savoir si c'était bien celle que j'avais connue au lycée Bugeaud. Je n'ai eu confirmation que deux heures plus tard. Evidemment, elle ne m'a pas reconnu, je n'étais plus le gamin d'antan. Par contre, elle se rappelait mon nom, et pour cause. Nous avions un camarade, (assis au 1er rang au milieu sur la photo), il avait des manières très " précieuses ", qui tranchaient avec nos habitudes locales. Il n'hésitait pas à rappeler ses origines aristocratiques. Il était excellent en Français. Mme DEZALAY se rappelait parfaitement de lui. :-----
:-----Mais, au final, c'est moi qui ai obtenu le 1er prix de rédaction française. Cet élève est aujourd'hui professeur de littérature française à la Sorbonne. On le voit parfois à la télévision, dans des émissions qui parlent de l'Algérie d'alors. Il s'appelle Alain VIRCONDELET. Quant à moi, comme beaucoup le témoigne ici, c'est vrai que nous avions d'excellents profs. J'ai gardé de cette époque, un véritable amour pour la langue française.

:-----2 - J'ai encore en mémoire les noms de beaucoup de professeurs. Pour le moment, je ne les citerai pas. Tout le monde a connu la fameuse excuse : " cette matière ne m'intéresse pas, le prof est nul ". Personnellement, je ne l'ai jamais invoquée. Pourtant, de toute ma vie scolaire et universitaire, je voue jusqu'à présent une haine farouche et une détestation sans borne, à l'unique professeur que j'ai trouvé strictement anti-pédagogue, dans toute mon existence. Il s'agit du prof de math de la 4ème AB1, en 1960-61. Un dénommé KERVEGAN. Le comble, c'est que ce prof, qui enseignait aussi aux prépas, était très apprécié par une poignée de grosses têtes. Visiblement, il n'enseignait que pour ceux capables de suivre. A la rigueur, cela se conçoit en classes préparatoires, mais ça devrait être interdit dans le 1er cycle. Il était d'une sévérité incroyable. Ses cours commençaient à 8h. Si nous avions le malheur d'arriver après la cloche, il nous envoyait à l'étude. Cet abruti a failli me faire croire que j'étais nul en Math. Dieu merci, c'était bien sa méthode de malade, qui me paralysait. Toujours est il qu'il est à l'origine du seul redoublement de toute ma vie scolaire. Plus tard, j'ai eu la joie de maîtriser l'analyse, et les statistiques. En 1984, j'étais chef du projet d'automatisation de la comptabilité des PTT. L'administrateur chef du service, entre dans mon bureau pour me présenter un nouveau collègue administrateur. Immédiatement, il m'a semblé reconnaître quelqu'un. La confirmation est venue avec le nom de la personne BENTOLILA. Lui ne m'a pas reconnu. Alors je lui ai expliqué que nous étions ensemble en 4ème AB1 à Bugeaud. Sceptique, la seule question qu'il me posa, fut : " tu te rappelles du nom de l'excellent prof de math que nous avions ? ". C'était, avec mon cousin Jean-Jacques DAHAN (photo 5éA 1959-60), l'une des rares grosses têtes qui appréciaient ce prof.

Voilà les Bugeistes, c'est tout pour aujourd'hui !

10-02-2005 : Onorato Jean
-----J'ai découvert ce site qui m'a beaucoup ému ,par hasard ,en cherchant des renseignements sur Bugeaud ,le Maréchal, l'homme à la casquette !J'ai reconnu des profs et le proviseur qui avait deux jolies filles qui nous faisait réver !!
-----Une anecdote sur Gambini ,le surgé dit "la Gambouse" qui n'était pas si terrible : en terminale alors que j'avais un jour "tiré KO" j'avais en catastrophe fait écrire un mot d'excuse par un copain ,(Claude Sirat,dont je cherche désespérément la trace)sur une carte de visite de mon père :Il m'a regardé sévèrement et dit :"la prochaine fois attend que l'encre soir sèche" !!
Ah que de nostalgie !!


10-11-2004, Jean BOUREYKOFF

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J AI DES SOUVENIRS EXACTS DE NOTRE LYCEE BIEN QUE NE L' AYANT FREQUENTE QUE LE TEMPS SUFFISANT POUR PREPARER LE CONCOURS DE L ECOLE NORMALE A BOUZAREHA EN 1959
---------NOTRE PROF DE LATIN MR VANHOUTE ET "LE CAHIER DE PRINCIPES"!!!,LE PROF DE MATHS MR FREDJ DONT JE GARDE LE SOUVENIR DE LA PRONONCIATION DIFFICILE DES "s" MAIS D UNE GRANDE RIGUEUR ET D UN SENS TRES DEVELOPPE DE L' ECONOMIE ET DE LA JUSTICE; ET LA MUSIQUE AVEC PERRIN QUI NOUS A CONDITIONNES À CET ART SUPERBE EN ECOUTANT PIERRE ET LE LOUP; SANS OUBLIER MR MICHAUD ET SON BERET BASQUE
---------LES RECREATIONS ENFIN OU IL FALLAIT SE PRECIPITER SUR CE PETIT GUICHET QUI NOUS VENDAIT DES VIENNOISERIES ET DEVANT LEQUEL EN ATTENDANT NOTRE EVENTUEL PASSAGE AVEC MON COPAIN PIERRE ZERATH
---------NOUS ESPERIONS LE REGARD D'UNE PETITE "caille" QUI EN REALITE ETAIT UNE ELEVE DE TERMINALE ET QUE NOUS AVIONS BAPTISEE "canus" TERME PEU ELEGANT POUR DESIGNER CE JOLI MINOIS...
---------QUE DE SOUVENIRS REJAILLISSENT SOUDAIN !AU POINT DE ME RENDRE NOSTALGIQUE MAIS HEUREUX CAR CELA FAIT TANT DE BIEN DE RAVIVER SES RACINES;
---------Apres une belle carriere dans l'éducation nationale je suis aujourd'hui en retraite et ma foi je n'ai jamais oublié que ces années de lycéen à BUGEAUD ont été les plus belles de la vie malgré le désarroi des événements d'alors.....
---------PS je vais contacter mon ami PIERRE ZERATH afin qu'il s'inscrive sur le site car paradoxalement nous n'avons jamais rompu le contact et il y a encore 8 jours je lui souhaitais son 62 ème anniversaire et nous évoquions une certaine ballade à CASTIGLIONNE l'été 56!

27-03-2004, Bernard Laurent De Pasquale
-------Une petite anecdote: en classe d'Histoire de 2°C, arrive en cours d'année, conduit " par les oreilles " par le Surgé, Mr Gambini, l'élève Driguès. " Je vous confie cet élève qui nous arrive de Gauthier, d'où il vient d'être renvoyé !!! Tenez le à l'oeil, car c'est un lascar." Sur ce, le prof s'adressant à Driguès, lui dit: " Puisque vous êtes au tableau, restez-y."
-------Le cours concernait la Révolution française.
-------Le Prof s'adressant à Driguès : " Puisque vous faites le malin, parlez nous des circonstances de la mort de Louis XVI ". Et Driguès de répondre, intimidé, sans réfléchir et dans l'hilarité générale : " Monsieur, lorsque j'ai quitté Gauthier, Louis XVI n'était pas encore mort !!!!!!" ( Sans doute voulait il dire, le cours n'était pas encore arrivé à ce chapitre ).
-------Depuis, chaque fois que l'un de nous rencontrait Driguès "faisant la Rue Michelet", lui lançait: " Alors Driguès, est-ce que depuis la dernière fois, Louis XVI est toujours vivant ????".
-------On n'a jamais raté une occasion de se marrer à Bugeaud.


19-03-2004
, J.C.Bousquet

-----Cela se passait au début des années 50 (je pense). Un briut a courru, un aprés-midi, dans les galeries qu'une scène de film était en cours de tournage devant le lycée.
-----Mieux encore, il y aurait Gina Lollobrigida en personne !!! .... tu parles d'un évènement !
-----Effectivement, les plus curieux tapent KO (nous étions beaucoup) , entassés sur les barrières des TA, face à la caserne Pelissier où les caméras sont en place avec leurs équipes, projecteurs etc ...
-----Gina est là, magnifique dans ses 20 ans, elle va et vient nonchalemment dans une robe légère ... au bout de quelques minutes Jean-Claude Pascal sort de la caserne en tenue de légionnaire, prend Gina Lollobrigida par le bras ...ils partent amoureusement enlacés ... COUPEZ.
-----Au grand bonheur des lycéens cette courte scène a été reprise 7 ou 8 fois. C'est la seule fois que j'ai vu Gina en chair surtout et peu en os; quant à Jean-Claude Pascal, mort depuis, je l'ai croisé une fois dans un restaurant de Toulon dans les années 60.
-----Beaucoup s'en souviennent certainement, mais qui peut me dire en quelle année ce tournage a eu lieu et de quel film s'agissait-il ?? Réponse de Yvon Fabre:"...souvenir que j'ai aussi vécu en 1953 (6ème)....... Il s'agit de "Le Grand jeu"
Il pourra trouver les coordonnées du film et même le commander à l'URL suivant
http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=36577.html...")

11-03-2004: Pierre Trebbia
.... «J'ai revu avec émotion le visage de certains de mes profs : le prof de musique, responsable local des Jeunesses musicales de France, qui avait sur son bureau une collection de cubes de bois de différentes tailles qu'il lançait avec une précision parfaite vers tout élève non attentif qui devait alors le rattraper au vol, le ramener à son bureau et recevoir en échange, selon l'humeur et/ou la gravité de la faute, un coup de règle sur les doigts, un tirage de favoris - ça faisait très mal- ou une heure de colle .

28-02-2004: Guy Dupuy de la Grandrive
(note du site:Voici, avec son autorisation, en avant-première, un petit extrait du livre qu'il est en train d'écrire. Ici, sur certains profs. de Bugeaud.)
-----...Les petits tics de certains ne nous échappaient pas, les « Tôt de même » et les « S’pas ? » de monsieur Mérad qui ponctuaient chacune de ses phrases de cette interrogation ou les : « tsi tsi tsi… » agacés de notre professeur de philosophie, monsieur Alavoine, quand le murmure studieux de la classe devenait un peu trop bruyant; ce qui ne l’empêchait pas de nous fustiger et de nous mettre en boîte quand pratiquement la classe entière avait écrit les Noyés de l’Altenbourg au lieu des Noyers. Avec son allure de porte manteau ( grand, maigre, il flottait dans ses éternels complets gris) c'était un fameux pince sans rire et pratiquant facilement l’ironie notre longiligne professeur n’était pas le dernier à rire à nos plaisanteries :
-----Après une récréation que j’avais mise à profit pour tisonner du bout de ma cigarette le cordon de soulier de mon camarade Lévy sans qu’il s’en aperçût, le cours avait repris. J’avais pu voir avec jubilation le visage émacié et ridé de monsieur Alavoine encenser comme un cheval puis humer l’air en relevant la tête avant de déclarer :
-----– Messieurs, j’ai bien l’impression que l’un de vous a mal éteint sa cigarette…

-----Tous les élèves s’étaient regardés, surpris, pendant que j’attendais que le mince filet de fumée s’échappant du cordon de soulier devînt enfin visible, puis j’avais hurlé en me dressant :
-----– M’sieur, m’sieur, Lévy brûle, Lévy-Bruhl !
-----Une fois les rires calmés, mon professeur s’était tourné vers moi : -----– Monsieur Dupuy de la Grandrive ( c’était le seul à me donner du "de la Grandrive"… avant le "cher" monsieur Chantepie) votre plaisanterie me semble trop belle pour ne pas avoir été préméditée, toutefois, pour avoir fait rire la classe, prouvé que vous suivez mon cours et ancré le nom de Lévy-Bruhl dans les mémoires de vos camarades de classe, je vous mets un douze sur vingt! Et il l’avait mis ! Un douze en philo c’était toujours bon à prendre !
-----Mon second professeur de philo - eh oui, on peut connaître Lévy-Bruhl et échouer au bac - d’une autre génération, agrégé à vingt-trois ans, nous avait fait comprendre rapidement qu’à l’instar de Monsieur Jourdain, nous faisions tous de la philosophie sans le savoir (et sans la comprendre) et ce, depuis longtemps : Avec lui nous avions ingurgité je ne sais combien d’ouvrages de philo, ne riant pas du tout au Rire De Bergson, sceptiques avec David hume, nous interrogeant sur les noumènes et phénomènes de Kant un demi-siècle avant de comprendre… grâce à Matrix… et encore !

JC.THIODET, 27-02-2004:
----- Sur le plan de quartier de la place du Gouvernement, derrière la cathédrale c'est la rue du Soudan , faisant l'angle avec la rue général Laperrine: l'école de la rue du Soudan dans laquelle le lycée Bugeaud bombardé et occupé par les anglais ( et oui, après Mers el Kebir ) était replié. J'y ai fait la troisième avec des copains de Gautier. Prof de lettres Marty, dessin Frailong, Histoire géo Mazurel, anglais Salmon et en math, ???ça ne me revient plus mais ça reviendra.Jean Claude (ça m'est revenu: le prof de math en 3° rue du Soudan en 43/44 s'appelait ARTIGNAN. Il demeurait rue Berthezène à droite en montant juste après la rue qui se prolongeait par la rampe pour aller rue duc des Cars. Je crois que à gauche, il y avait un garage SIMCA. Non?...ndlr:je ne sais pas.)

Alain BARBY, 11-02-2004
-----C'est en Septembre 1936 que j'ai quitté l'école DORDOR pour entrer au Lycée BUGEAUD
-----Je revis cette découverte des changements de salles et de professeurs qui avaient le mérite de nous donner une impression de liberté par leur nouveauté .
-----J'ai donc tiré sept années dans ce vénérable BAHUT passant de la 6°A3, aux 5°A3, 4°A, 3°A, 2°A,1èreA et philo, ne quittant les bancs du Lycée que pour rejoindre l' Armée d'Afrique .
-----Les anciens élèves de Mr.LEBRATI lui ont fait honneur , remportant la moitié des prix d'excellence pour les sixièmes (LLAVADOR, BUSSON, et votre serviteur .)
-----Que de souvenirs de mes profs !
-----En 6° MICHAUD , pour les lettres , trés bon pédagogue à qui je dois ce qui me reste de latin . Petit, malicieux, qui s'était fait piquer comme éclaireur de pointe d'un Régiment de Zouaves, restant prisonnier jusqu'à la fin .FAURE, Histoire et Géo, affligé d'un défaut de langue , dans la classe duquel nous devions rester debout, jusqu'à ce qu'il nous dise "asssssis" .COHEN, vieux prof de math, au crane dégarni, que je devais retrouver à l'oral du 2°Bac . GERIN, prof d'allemand, dont le frère devait mourir lors du naufrage du LAMORICIERE .
-----En 5°A3 ARNAUD en lettres, VERCUEIL en Histoire Géo, POIGNANT en Allemand, COHEN.BACRI en maths.
-----En 4°A - ARNAUD (Français,Latin,Grec) HAGEN (des böse HAGEN) en Allemand, terreur des élèves, chargé de la corniche, chez qui on n'entendait pas une mouche voler .
-----En 3°A DA COSTA, Fr.Lat.Gr. du genre plaisantin,demandant qui voulait réciter la leçon et faisant mentionner "Lege Queso" sur les devoirs pour les corriger !!!Mme GOZZI, fille de Mr.HAGEN, en langues
-----En 2èA Mr.Pierre VINCENT, jeune et brillant agrégé de lettres mais notant les élèves suivant un barème personnel et catastrophique où les têtes de classe avaient au maximum 1, les autres se contentant de notes négatives . Mr.BEL en physique :le seul prof à être chahuté, incapable de voir que tous les élèves (sauf deux isolés devant les autres, avaient copié le corrigé du problème sur le relevé d'EVE .
-----EEn 1ère A Mr VALLEE, prof de lettres, qui carburait au Beaujolais, détestait V.HUGO et J.J.ROUSSEAU ( ROUSSEAU, Messieurs, a écrit au début du Contrat Social, l'Homme est né libre et il est partout dans les fers - ricanements- c'est comme s'il avait écrit : le lapin est né carnivore, et partout il mange de l'herbe)
----- De philo je ne parlerai pas, les évènements de 1942 ayant tout
perturbé et nous ayant laissé peu de temps pour l'étude .
-----Espérant ne pas vous avoir lassé avec tout ces rabachages, Je vous salue amicalement

JC.THIODET
, 7-02-2004:
-----Pourquoi tu nous as fait cette saloperie. Depuis que j'ai trouvé ton site, je passe ma vie dessus et je croule dans le spleen. Et pourquoi tous ces jeunes "Algériens" s'intéressent tant à nous, maintenant que nous avons un pied dans la tombe (surtout moi d'ailleurs). Enfin!!! Est-ce qu'il n'y aurait pas quelques survivants de ma génération qui auraient connu Bugeaud avant la guerre (pas la grande, parceque que ceux-là ils sont partis comme mon père) on pourrait rappeler des souvenirs de la cour de petits où on accédait par les escaliers MARENGO. On pourrait parler de Monsieur SOUYRIS et de monsieur Quéré, profs de lettres, de monsieur Verdier, surgé, de notre 4° repliée rue Lazerges, de notre 3° rue du Soudan, de notre seconde rue Rochambaud. Il faut solliciter les vieux. Vas y mon fils. Le courage mieux que l'argent. Jean CLaude

De Pierre Salort: 01-2004

Comme souvenirs particuliers , deux me viennent tout de suite à l'esprit:
- Bugeaud avait servi d'hébergement à des marins Anglais stationnés à Alger ! Des avions allemands, en novembre 42, peu de jours après le débarquement du 8/11, l'ont pris pour cible , causant de gros dégats et la mort pendant leur sommeil de plusieurs dizaines de marins et du proviseur et sa famille.(voir souvenirs ci-dessous de JC.Thiodet)
-Pour l'année scolaire 1941, la Taupe et la Corniche avaient été déplacées , pour des raisons de place , de Bugeaud dans les locaux des écoles normales de Bouzaréah.J'ai connu la Taupe à Bouzareah également en 1942 ; après , je ne sais pas ,ayant été mobilisé le 10/12/42 !


De J.CLaude Thiodet:(26-12-2003)
-------Te souvient-il (cela m'étonnerait , et pour cause), que le jeudi 12 novembre 1942 les Allemands laissaient négligemment tomber une bombe sur l'aile ouest de notre vénérable lycée, tuant du même coup notre honoré proviseur LALANDE, sa femme sa fille et sa belle mère ainsi que le censeur SAUVAGE? Ce qui nous a valu d'émigrer, (et oui encore ou déjà), d'abord vers le collège de la rue Lazerges pour la 4°, puis vers l'école de la rue du Soudan, derrière la cathédrale pour la 3°, puis vers l'école de la rue Rochambaud pour la 2°, pour revenir enfin à Bugeaud en octobre 1945 pour la fameuse 1°A.B. dont à laquelle je t'en ai transmis la photo.

Roland Lassale (28-9-2003)
-----Son père était charcutier aux "3 horloges" et prépararait ces cocas tous les jours.
-----1/ Voici la recette des cocas :
-----Frita : il faut pour 1 kg d'oignons, 500 G de poivrons et 2 kg de tomates. réduire les quantités en fonction du besoin. Faire revenir les oignons émincés à feu doux dans de l'huile d'olive, les saler pour les faire devenir moelleux. Ajouter les poivrons en petits morceaux et les tomates (éventuellement pelées et épépinées), rectifier l'assaisonnement sel et poivre. Ajouter un peu de sucre en poudre pour neutraliser l'acidité des tomates. Cuire environ 15 - 20 minutes à feu doux.
-----Pâte : il faut de la pâte brisée. Elle s'achète en grande surface, on peut la faire soi-même - voir votre livre de cuisine préféré. Couper la pâte en cercles de 15 à 20 cm de diamètre.
-----Mettre de la frita sur une moitié et refermer en retournant les bords.
Dorer au pinceau avec un jaune d'oeuf battu
-----Mettre à four 220 ° pendant 30 minutes environ.
Bon appétit.


Djamel Khellef (27-9-2003)
-----Un des souvenirs impérissables que je garde du lycée est la période de bizutage des prépas. Les bizuts devaient chanter " Les anciens sont bons, les nouveaux sont cons " pendant un mois qu s'achevait par une journée où tout s'inversait. Les Cyrards, portant casques aussi peu uniformes qu'il est possible de l'être chantaient leur version de l'Artilleur de Metz qui m'a toujours trotté dans la tête. Sur le même air, je vous propose le petit texte suivant en souvenir de notre jeunesse.

LE LYCÉEN DE BUGEAUD

C'était un lycéen
D'un grand lycée d'Alger
Au savoir des anciens
Sa soif il étanchait
Il venait s'abreuver
Au sein d'la République
Mais le soir il rêvait
Aux filles pas trop pudiques

REFRAIN :
Anciens de Bugeaud, chers frères
Retrouvons-nous autour d'un verre
Et répétons ce gai refrain
Vivent les lycéens, la vie et le bon vin
Et répétons ce gai refrain
Vivent les lycéens et à bas le chagrin

Te souviens-tu d'ce vin
Qu'on a parié de boire
Avant l' cours de latin
D'un coup au réfectoire
Mais c'est pas du p'tit lait
Que l'on a dégueulé
On a été collé
Qu'est-ce qu'on a rigolé

REFRAIN

Et quand le lycéen
Passait d'vant les boxons
Il allongeait le chemin
Le long d'la rue Randon
Que'qu'chose d'aut' s'allongeait
Et c'était pas son nez
Fallait presque le pousser
Pour aller au Lycée

REFRAIN :

Là Nimbus le surgé
D'mandait que fait papa
S'il n'était pédégé
On l'avait dans l'baba
Tarzan pour souffleter
Les grands devait sauter
Tandis qu'on se marrait
Dans la cour d'la récré

REFRAIN :

Les années ont passé
Et nos tempes ont blanchi
Nous nous sommes éloignés
Sans faire de chichis
Mais si le ciel est gris
On n'en est pas aigri
Car l'âge de nos artères
Fait qu'on est toujours vert

REFRAIN :

Djamel Khellef (21-09-2003)
Mon cher Bernard,
-----Merci de m’avoir inscrit sur la liste des anciens de Bugeaud. ...J’ai donc fait tout le parcours scolaire depuis l’école maternelle de la rue Dupuch (qui nous a vu passer tous les quatre) jusqu’au Lycée Bugeaud.
-----Je lui mets une majuscule, parce que notre lycée était plus qu’une institution dans Alger (et dans le monde*!). Dans notre quartier, et notre école, c’était pour nous un mythe, un Golgotha qu’il nous faudrait gravir (avec des pois chiches - cuits bien sûr - dans les souliers) pour recueillir le quintessence de la connaissance laïque et républicaine. Le Graâl de la science et la gloire qui vient avec. Nous nous y préparions, au moins depuis le CE2, avec appréhension et l'impatience d'être grands. Et même le monstre de l’examen de 6e qui gardait l'entrée du Lycée ne nous empêchait ni de jouer vigoureusement, (la pitain d’sa mère à çui-là qui m’a fait un croche-pied) ni d’être heureux - le savions-nous ?- dans la petite cour de récré de Dordor.
-----Mon cher Bernard, tu as ouvert chez moi (allez va, on s’tutoie, hein? Nous Z’otes du quartier, de Dordor et de Bugeaud, on peut pas se vouvoyer bien longtemps) les vannes de l’émotion et de la réflexion, sur ce que nous fûmes, sur ce que nous sommes (ma parôôle, comment qu’i z’étaient, comment qu’i sont devenuuus!) et surtout sur ce que nous aurions pu être ensemble sur cette terre commune dont nous ne pourrons jamais vraiment nous arracher.
-----Merci encore de ton site. Merci surtout de m’accueillir parmi les anciens de Bugeaud .
-----Amicalement et vive Bugeaud

Djamel Khellef, St-Hubert, (Québec)

* Bugeaud, classé deuxième des lycées de France après Louis-le-Grand (enfin c’est ce qu’on disait).
-----PS. Je ne sais si quelqu'un dispose de photos de mes classes de 6e A3 (1958-59), de 5e A3 (1959-60), de 4e B3 (1960-61), et de 3e M3 (1961-62) où j’ai atterri parce le Gaffiot était lourd à porter et que j'en avais marre de récolter des ¼ - ½ , au mieux 3 sur 20 en thème latin que ne compensaient plus de bien meilleures notes en version latine. Je n’étais pourtant pas le pire, certains d'entre nous se payaient des notes négatives et nous n’avions pas encore le renfort d'Astérix pour nous faire vraiment aimer la Guerre des Gaules).
-----Post PS : J’avais un bon copain en 5e avec qui j’ai fait les 400 coups (on appelait ça les opérations Tops – pour top secret évidemment). Il s’appelait Barbot et c’était un vrai dur qui venait de l’intérieur de l’Algérie. J’hésite sur son prénom? S’il se reconnaît, j’aimerais bien renouer le contact. dkhellef(zn45!&82)sympatico.ca ou dkhellef(zn45!&82)yahoo.com
-----Et puis tant que j’y suis j’aimerais retrouver aussi ce copain de la 4e B3 dont j’ai oublié le nom. Il s’était fait coller 4 heures parce qu’il était parti d’un fou rire en interro d’anglais dans une classe complètement absorbée. Quand je lui ai demandé ce qui l’avait pris, il m’a répondu avoir tout à coup pensé au couic d’un personnage de Pépito, ou de Pipo ou peut-être de Blek le roc quand la prof dictait quick.

-----Et puis encore. Avez-vous fait jamais trembler les grandes vitres des classes de l’aile (nord) donnant sur le jardin Marengo? Pendant le cours de maths, nous nous mettions à trépigner à l’unisson sous nos pupitres, ce qui faisait naître une onde de choc qui éclatait à grand fracas dans la verrière. Le prof se retournait au milieu de sa démonstration pour trouver quelque quarante judas studieux dont la face suintait l’innocence la plus authentique du monde méditerranéen. Le tchitcho entrait alors opportunément sauver celle du professeur, pendant que tombaient du plafond une ou deux stalactites que nous y avions collées en crachant sur le filtre retourné d’un mégot bastossien.

-----Je vous reviendrai, chers condisciples.

Pierre Linscheid (15-9-2003)
-----Je ne peux toutefois attendre plus longtemps pour donner mon opnion sur le débat concernant le personnage qui répondait au charmant surnom de "pisse trois gouttes".
-----Ma première réaction a été de dire " P3G = Cipriani". Mais le doute s'est vite installé et à force d'y penser et repenser (eh oui !), la lumière a fini par jaillir : Cipriani, c'était NIMBUS. P3G etait un autre personnage dont je revois bien maintenant le visage et la silhouette !
-----Je ne peux confirmer son nom. Peut-être même ne l'ai-je jamais su, mais la mémoire de J.L. Gas semble si bonne qu'il n'y a pas à douter du nom qu'il avance.
-----P3G etait un pion, Cipriani, pardon Nimbus, un surgé, qui remontait sans cesse son pantalon en mettant un avant-bras sur le ventre, l'autre dans le dos et en donnant un coup sec vers le haut. Sur son crâne, juste quelques cheveux rangés en grille.
-----J'espère que ma contribution aidera à faire avancer le débat.

Tony Billotta ( 5/09/2003 )

Pour ressourcer notre "rubrique-à-brac"
de bric et de broc
pas besoin de fric ni de frac
simplement des p'tits trucs en toc
humbles reliques ressorties d'un sac
ou pudiques secrets devenus "docs"
juste pour redonner le trac
juste pour recevoir en troc
ces f-utilités cadeaux en vrac
de nos mémoires sacrés électrochocs..

----Chemoul Jacques (1-09-2003) : "En regardant bien à nouveau la photo d'ENSI 2 A 1960/61, je retrouve le nom entre Chaland et Buffet, c'est LAGET, à qui je dois une fière chandelle lors du concours des ENSI en 1962, histoire que je te transmettrai sous peu. Laget, que je n'ai jamais pû retrouver pour le remercier. Si ton site peut m'y aider, je lance un appel.

-----
-Webmaster (1-09-2003) : il paraîtrait que le fabricant des fameuses cocas était le petit boulanger qui était juste à droite en sortant du lycée...

De Jean-Louis GAS,
le 24-08-2003
------Dans les propos de Didier B., il est question de "pisse trois gouttes". La question est posée de savoir s'il s'agissait de Cipriani. Et quelqu'un, le webmaster (ndlr : c'est moi, Bernard) je pense, confirme.
------Eh bien non, les jeunes. Lèse majesté.
------Le pion qui bénéficiait de cette appellation était un nommé Gardiolle ( même taille que Cipriani, mais beaucoup moins lourd), qui parcourait en même temps que nous l'Avenue de la Marne, et qui se reconnaissait quand on l'appelait ainsi.
------Voilà une grossière erreur rectifiée, ...

Qui m'a fait parvenir ces renseignements?

Quelques noms de professeurs
 
2è M prime
En 1ère prime 1
Science exp.
Composition Francaise
Mme Dezalay
M. Guedj
Philo : M. Delevic
Histoire/géo
M. Martin
M. Corot
M. Filippini
Anglais
Melle Mourre
M. Rivara puis M. Regard
M. Tricot
Maths
M. Di Francesco
M. Barry
M. Chemouilli
Physique/Chimie
M. Turchini
M. Cheminal
M. Toulon
Sciences Na
M. Fonda
M Molia
Mme Villata
Dessin
M. Couderc
   
EPS
M. Chambon
M. Faget
 


Par BILLOTTA Antoine dit TONY

Le 4 août 2003,
-----Salut Bernard, et tous mes copains de Bugeaud depuis 1951,
-----J'ai découvert l'ordinateur, Internet et ton site en même temps. Très maladroitement et en cliquant n'importe où, j'ai eu d'intenses surprises et de très fortes émotions en tombant par hasard sur des photos de Bugeaud et en y retrouvant des visages anonymes, d'autres connus, certains complices, un grand nombre faisant ressurgir des souvenirs et un passé toujours vivants.
-----Ici, c'est un milieu de texte concernant notre prof de math, M. FREDJ : rêvais-je ? Etait-ce moi qui l'avais écrit ? Non... mais c'est pas possible!!! Laborieusement, j'en ai découvert l'auteur : Jacques CHEMOUL, un de mes copains de classe avec lequel nous revenions parfois du lycée en direction de Bab El Oued... Salut Jacques !
-----Et puis il parlait de Gérard BITOUN, un de mes compagnons de route et avec qui j'ai pris contact grâce à vous deux. Nous nous sommes retrouvés physiquement, sans tarder, à près de 420 kms de distance et 45 ans de séparation !
-----Vous dire notre joie, nos retrouvailles et nos souvenirs (parties de baby-foot, tours de cartes, les autres copains, profs, etc...) : c'est un moment de bonheur inoubliable. ENCORE MERCI.
-----Là, c'est la description de profs, MM. BOYER, LAHIRE, MICHAUD : je vous adresserai les photos de classe où ils figurent et vous pourrez constater que c'est bien vu : bravo, les amis !
-----Vous retrouverez aussi les noms de la plupart de nos copains en m'excusant humblement auprès de ceux dont j'ai perdu le souvenir.
-----Ailleurs, il est fait mention de M. FOLLIET, prof de philo (le mien, également) qui, après l'Indépendance, habitait dans mon immeuble au Télemly, travaillait à l'Ambassade de France à ALGER et plus tard, rejoignait METZ alors que moi-même, enseignant, quittais la MOSELLE en 1969, pour des cieux plus cléments: LE TEIL, en Ardèche, en face et à 5 Kms de MONTELIMAR.
-----Et puis encore, dans cette liste d'anciens du Lycée (que je salue très affectueusement), outre Jacques CHEMOUL, et Gérard BITOUN, MERLO, MENEVIS, MALINCONI (dont je me souviens très bien, bien que plus jeune que moi), Pierre AMOUYEL, l'intouchable avec qui, pourtant j'ai pu rivaliser en 4e AB1 au 2e trimestre en étant 1er ex-aequo avec lui en version latine avec 18/20 (cf. mes bulletins précieusement conservés), exploit non renouvelé mais quelle fierté !
-----Et encore ce document de l'ALYBU avec un mot difficilement lisible "sbibeur", connu des initiés et souvent partagé à coeur joie avec un de mes premiers collègues de lycée en 1951 ! Bingo ! c'est bien lui qui l'a repris dans ce document et je pense le retrouver lui aussi : Robert SALA.
-----Et puis, en prenant plus d'aisance avec l'ordinateur, je suis allé faire un tour -on dit surfer ?- dans ALGER et bien sûr dans mon quartier natal à BAB EL OUED. Et là, j'en ai pris plein la...tête et le coeur, surtout avec les photos des rues et des différentes écoles : Lazerges, Rochambeau, place Lelièvre, collège Guillemin, Franklin ( où je faisais passer les épreuves d'anglais oral du BEPC en 1961), et la mienne l'école Sigwalt, rue des Lavandières, aux Messageries !
-----Et là, même si je n'y figure pas, tous ces visages d'enfants d'école primaire devenus par magie si proches et si familiers !
-----Du coup, je me suis senti frustré. QUOI ? mon école n'est pas sur le site de Bernard ? Alors, j'ai déclenché l'opération"perdu de vue" et ai lancé des avis de recherches difficiles certes pour trouver d'autres photos, témoignages ou documents sur cette école populaire ainsi que celle de la rue de Dijon devenue cours complémentaire et dont la directrice était Mme BITOUN, la maman de Gérard précité.
-----J'espère y arriver et étoffer ce fabuleux travail de mémoire effectué par ce dingue de Bernard et de tous ceux/celles qui se reconnaissent dans sa folie.
-----Un autre "bujobard" qui vous dit À TRÈS BIENTÔT.......
TONY

Par Marcel T...
-----Roger Mucchielli

-----Je me souviens de mes professeurs et de plusieurs de mes condisciples. A tout seigneur tout honneur : mon professeur de français-latin fut Roger Mucchielli, un homme remarquable tant par sa stature qui me paraissait imposante (peut-être parce que j'étais encore petit de taille) que par la blondeur de ses cheveux qu'il avait drus et coiffés en brosse, la clarté bleutée de ses yeux et, surtout, par sa main droite, définitivement immobile et enveloppée d'un gant de cuir noir. Il nous raconta qu'il avait perdu sa main droite pendant la guerre et qu'il se débrouillait fort bien avec celle qui lui restait. Il avait, disait-il, réappris à écrire assez vite avec sa main valide et je revois, sur le tableau, son écriture légèrement inclinée vers la gauche et, sur le papier, la même écriture tracée avec un gros stylo renflé en son centre.
-----Ses yeux, surtout, brillaient de malice et d'intelligence. Il fut l'un des trois professeurs qui laissa sur moi une forte empreinte. Il nous lisait parfois des histoires qu'il avait écrites et fait publier dans un journal dont nous ne sûmes jamais le nom. Ses histoires racontaient sa guerre dans les chars. Nous appréciions particulièrement ce moment de détente et prenions plaisir à écouter ses récits comme les enfants écoutent avec ravissement leurs parents narrer quelque conte avant qu'ils ne s'endorment.
-----Il avait trouvé de nombreux moyens pour nous intéresser à ses cours et j e me souviens d'un système d' émulation et d'incitation au travail. Chaque fois que nous avions accompli une action méritoire (un devoir de qualité, les leçons de la semaine parfaitement sues) , nous avions droit à une bonification. Trois bonifications nous valaient une inscription au tableau d'honneur trimestriel. Même si ce système n'avait pas existé, je crois que nous aurions tous eu à coeur de lui donner satisfaction et de mettre le meilleur de nous-mêmes dans les exercices qu'il nous donnait.
-----Il avait aussi inventé une sorte de loto pour nous permettre de retenir les déclinaisons latines. Nous devions tracer, sur un grand carton, (une chemise déployée, par exemple), autant de cases qu'il y avait de désinences dans les déclinaisons.
.............
-----Notre carton de "loto" comprenait donc 60 cases ( 6 désinences substantives au singulier, 6 au pluriel et cinq déclinaisons).
-----Nous devions également confectionner 60 petits carrés de carton, des pions, en quelque sorte, sur lesquels figuraient les désinences existantes.
-----Lorsque nous "jouions", nous devions placer, aussi vite que possible, tous les petits cartons sur le grand tableau dans les cases correspondantes. L'élève le plus rapide avait automatiquement une bonification.
-----A cette époque, j'avais l'esprit pratique et je demandai au
professeur si nous pouvions rassembler les désinences identiques sous une couleur unique ou en les entourant d'un trait plus appuyé et ne placer qu'un seul "pion" dans les "regroupements" ainsi constitués. Le professeur accepta et mon carton devint une mosaïque de cadres plus ou moins grands, plus ou moins biscornus, selon le nombre de désinences identiques, chaque cadre étant coloré d'une teinte différente. C'est ainsi que les deux premières désinences de Rosa (nominatif et vocatif), toutes deux en A, formèrent un seul cadre et je n'eus à y mettre qu'un seul pion au lieu de deux. Inutile de dire que je terminai avant tout le monde. Ma méthode fit des adeptes et, en quelques semaines, tous les élèves avaient suivi mon exemple ; et nous apprîmes ainsi, très rapidement, toutes les déclinaisons.
-----Roger Mucchielli partit en France deux ou trois ans plus tard. Il passa son diplôme de médecine, étudia d'autres disciplines telles que la psychologie, devint célèbre en donnant des conférences, en animant des groupes sur ... l'animation des groupes, la créativité et d'autres centres d'intérêt pour adultes. Il écrivit, seul, ou en collaboration avec d'autres auteurs, plusieurs ouvrages sur la médecine, la pédagogie, la formation, la dynamique des groupes ,
etc.
-----Quelques titres parmi des dizaines
- les méthodes actives de la pédagogie
- philosophie de la médecine psycho-somatique
- psychologie : relation d'autorité
- la dynamique des groupes, etc.

Par Didier B.-
-----J'ai été élève à Bugeaud de 1955 - 6°M allemand première langue et bras dans le plâtre - jusqu'en 1962 - 1ère M'. Dans cette classe il y avait la fille du proviseur ( J.C.T: Nicole FRESNAUD) qui a fermé le bahut en 1962. Je l'ai retrouvé plus tard à Montpellier proviseur du Lycée Joffre. Son nom m'échappe provisoirement. (Nota: Mr.Crappier fut proviseur entre septembre 1958 et juin 1961, source sûre)

-----En regardant le site je me suis remémoré le nom de certains profs dont Durand Sc Nat toujours en blouse blanche et Perrin musique (j'étais très bon en dictée musicale) Je me souviens également de Weiler ed. physique avec lequel nous faisions en ASSU de la gym. Le cheval d'arçon était dans la 3° cour à gauche en regardant le bahut. J'ai également le souvenir d'un élève qui avait eu un malaise en haut de la corde dans la salle de gym et qui s'était tué en tombant. Question : n'était-ce pas Cipriani que l'on appelait "pisse trois gouttes"? ( réponse : oui, oui,)
-----Je me souviens également en seconde et en première du prof d'allemand qui s'appelait Berger (of course).
-----Je ne pense pas avoir de photos de l'époque, en revanche je suis retourné à Alger en juin 2000. Le bahut n'a pas changé. ......
-----Précision supplémentaire, mon père a également été élève de Bugeaud dans les années 30.

Gérard STAGLIANO
gerard-stagliano(zn45!&82)wanadoo.fr
----- J'apprends que tu es en mal de copie pour nourrir ton site Lycée Bugeaud qui nous est cher. Je ne sais pas si ce que je vais écrire va intéresser les grosses têtes pensantes qui ont fréquenté ce grand et beau Lycée mais je tente le coup :
-----"Je garde un souvenir ému - j'en ai aujourd'hui encore, toutes les saveurs sur les papilles et les doux effluves dans les narines - de ces délicieuses petites cocas farcies à la fritanga (oignons, tomates et poivrons verts longs frits ensemble), que l'on nous vendait à la récréation de 10 heures le matin, à l'Économat, à gauche de la sortie par le grand escalier et en face de la cour centrale.Je pestais comme un fou contre les profs qui, longtemps après la sonnerie de 9h55, continuaient leurs cours comme si de rien n'était, car il fallait se battre pour acheter ces cocas 0,20F (vingt petits centimes de l'ancien franc si mes souvenirs sont bons) et faire une queue pas possible (chez nous "z'autes" là-bas, on disait non pas la queue mais la chaîne). Et si nous arrivions trop tard et qu'il n'y en avait plus , il fallait ensuite user de ruses de sioux pour tromper la vigilance du gardien ou concierge au bas du grand escalier, passer en s'accroupissant sous le comptoir et sortir par la porte dérobée. La boulangerie qui les faisait était à 40 mètres, en prenant à droite, direction rue de Bab-El-Oued et Place du Gouvernement, au bas de la première rue menant à la Kasbah, sous les arcades. Mais quel délice de laisser couler la dite fritanga encore tiède dans la gorge en machouillant la pâte feuilletée ou pas, je ne sais plus, toute dorée et croustillante.
-----Vous en souvient-il mes frères d'armes de notre cher Lycée ?"

Autre anecdote souvenir :
-----"Cela devait avoir lieu régulièrement au printemps.Une compétition sportive qui nous tenait à coeur, le Tour d'Algérie Cycliste, et ce jour-là bien que nous ayons cours avec le professeur Oussedik à 14 heures, nous étions restés boulevard Borély-la-Sapie, juste au-dessous du Lycée pour voir passer les coureurs de l'étape du jour. C'était un Belge Derryckx avec le tricot bleu ciel de la marque Alcyon (à l'époque les coureurs arboraient les couleurs de leur marque de vélo : Mercier, Gitane, Alcyon et consorts) qui était passé en tête, mais je ne me souviens plus s'il avait gagné l'étape, la course arrivait au stade municipal de Belcourt ou du Ruisseau ?
-----Et nous étions ensuite remonté au Lycée, au cours de ce charmant professeur Oussedik, bien peu sévère avec 20 bonnes minutes de retard et qui devait être au moins aussi sportif que nous l'étions nous-mêmes (et même frustré de ne pas avoir attendu avec nous), pour m'entendre dire de sa voix où roulaient les "R" : "La prochaine Stagliano, vous irez directement au stade municipal, vous en saurez plus." Adorable professeur Oussedik dont mon jumeau de frère me dit qu'il est devenu proviseur du Lycée (le même) Abd-El-Kader, rebaptisé.
-----Que ceux qui partageaient ma passion et qui m'accompagnaient ce jour-là s'en souviennent s'ils me lisent.

Autre anecdote : Caricatures.
-----Villani, le professeur d'Italien, était tout aussi charmant, à ses heures. Avec Marc, mon jumeau, mais surtout lui, nous faisions des caricatures car toujours dans les premiers au cours de dessin de MM. Greck et Couderc. Marc avait réalisé la caricature quasi parfaite dudit Villani et, lui, l'avait appris par un de nos parents, un oncle éloigné, qui le fréquentait et qui le lui avait dit : "Marc, fais-moi voir la caricature que tu as faite de moi !"
-----"Je ne l'ai pas ici, j'ai dû la laisser à la maison." "Qu'à cela ne tienne, je vais me mettre de profil et tu vas me la refaire pendant que je donne le cours." Ainsi fut fait au grand plaisir de Villani.
-----Pour ma part, j'avais réalisé un dessin humoristique, en cours de Philo de la classe de Sciences Expérimentales, il représentait un copain qui achetait quasiment tous les jours l'Équipe, le journal des sportifs, je l'avais représenté sur la cuvette des W.C, dans le plus simple appareil et lisant l'équipe largement déployée sur le trône donc. Avec ce commentaire en relation avec le cours de Philo : "Un plaisir est d'autant plus grand qu'il est partagé". C'est Baudelaire dans son journal intime, qui dit que ce que faisait le lecteur est également un plaisir, pas seulement la lecture. Le dessin circulait et faisait rire, ce dont s'aperçut le professeur de Philo, il s'approcha, subtilisa mon "oeuvre", la regarda, sourit et la mit sans autre commentaire dans la poche de son veston. L'incident était clos. Mais à mon grand désarroi, je ne me souviens pas du patronyme de ce prof.
D'après F.R dit ' Ester Ébantine
-----«...les cocas c'était entre la cour du milieu et la cour de gauche (en faisant face au lycée), pratiquement face au bureau des surgés.
-----Rappel : cour de droite (au dessus du gymnase) : 6èmes, 5èmes et 4èmes (Surgé : Cipriani puis Mouïel),
--------------- cour du centre : 3èmes, secondes, premières et terminales (surgé : Gambini),
--------------- cours de gauche (diverses salles pour langues
vivantes 2 et internat),
--------------- les prépas (surgé : Lecca) étaient réparties à divers endroits (probablement pour éviter les confrontations) dans les étages : lettres sup = Kagne et Hypokhagne (cour de droite), math sup et Math spé = Taupe (cour centrale) St Cyr = corniche Weygand (RDC cour de gauche), Agri-agro, Véto, HEC (répartis au fond de la cour centrale)

À propos de musique de R2France :
-------Le prof de musique c'était bien Perrin (Marcel) qui était saxophone à l'orchestre symphonique de Radio-Alger. Son père (Clément) avait pratiqué la trompette et le cornet à pistons .Il fut le professeur (privé) de musique de mon père ( ndlr : le père de celui qui ne donne ces renseignements)dans les années 20. Les deux sont cités dans le "Guide des artistes et musiciens d'Afrique du Nord" à
http://www.pieds-noirs.org/annuaire/musique/mus19.htm
et à
http://www.pieds-noirs.org/annuaire/musique/mus21.htm.
(ndlr : je me souviens avoir offert un disque 45 tours à mr Perrin bien qu'à cette époque la musique ne m'inspirât pas spécialement . Mais je m'appliquais à faire de mon mieux.La dictée de notes était , pour moi, un supplice! Je pense que, lorsque je pénétrais en salle de musique, mr Perrin devait avoir les poils qui se dressaient.)

Des souvenirs épars par Sam M.
------à la récré de 10h, (dans la cour de droite en faisant face au lycée ) on allait acheter des cocas toutes chaudes, à un mec qui les vendait par une ouverture sur une porte d'un local situé non loin.
-------Cette porte existe toujours aujourd'hui avec l'ouverture qui a été scellée !!! (J'ai fait 2 voyages à alger depuis notre départ définitif : en 1982 et en 2000).J'ai ramené une vidéo du lycée qui n'a pas beaucoup changé
Des profs :
- allemand (je faisais allemand 1ère langue) : Mme TRAINARD et une autre femme (vraie allemande) très mignonne, dont j'oublie le nom
- maths : FREDJ, BUSSON, (je dois encore avoir le bouquin de seconde LEBOSSÉ/HEMERY), BLANCHARD
------Il y avait aussi un prof qui avait le même nom que moi (aucune parenté) et qui faisait les MATH-SUP et MATH-SPE (on l'appelait " très bon MESGUICH ", parce qu'il disait souvent lui-même " très bon untel " quand c'était bon !
------Il y avait ABENSOUR , qui faisait les mêmes catégories de classe de MATH
- Histoire/Géo : en 6ème je me souviens particulièrement de MONTLAHUC qui était un peu à cette discipline ce que FREDJ était aux maths (au moins dans le comportement !)
- Sciences Nat : DURAND (avec ses sourcils blancs très fournis et en bataille) et BACRI qui nous filait des grandes claques sur la nuque pendant qu'on avait l'œil fixé
sur le binoculaire !
------(J'ai revu toutes ces salles de TP de sciences nat et de physique/chimie en 2000 !)
- ANGLAIS (2ème langue) : DULEROY pas mauvais enseignant, mais pas mal c..!
- PHYSIQUE/CHIMIE : LACHKAR
- Gym : FERRARI père et fils et WEILLER
- DESSIN l'incontournable COUDERC et un autre moustachu dont j'ai oublié le nom (J.L Gas : Épaillard ?-)

------Sais- tu que la fresque peinte par COUDERC sur le grand mur de gauche en haut des escaliers de l'entrée du lycée a été " modifiée " quand le lycée a été débaptisé et qu'il est devenu lycée ABDEL-KADER . En effet sur la fresque à l'origine il y avait la statue du père bugeaud qui a été remplacée par le dessin de la statue d'abdel-kader
- FRANÇAIS un de mes plus mauvais souvenirs M.THOMAS (prof de français latin en 6ème). Je ne me rappelle plus les autres !
- " la p'tite martiniquaise " prof d'anglais super mignonne sur laquelle toute la classe fantasmait !!!

De Vaison-la-Romaine.
-------Ce Mr Vanhoutte , par exemple, avec la disposition de ses élèves dans la salle suivant le classement trimestriel. J'ajouterais son cahier de principes latins, dictés jour après jour, et qui contenait sous une forme simple et claire l'essentiel de ce qu'il fallait savoir pour traduire Ciceron, Virgile et les autres.

Yves B.-
... le surveillant général "tarzan" qui arrivait en hurlant dans la salle du restaurant (j'étais demi-pensionnaire) pour obtenir le silence (pour combien de temps?);
--- le prof de musique qui nous attribuait un numéro,le 1 pour celui assis près de la porte d'entrée, le plus élevé pour celui qui était au fond à l'opposé ainsi nous entrions par ordre décroissant pour faire, en théorie, le moins de bruit possible;
..... M Ferrary le prof de gymnastique qui nous entraînait le jeudi au volley.

Roland H
------Petite devinette. Qui disait en entrant :"petit papier, petit crayon, petite interrogation écrite." ?
------Ce serait Charléty...

Souvenirs de Pierre L.
-------Boyer (lettres), figure ronde, lunettes rondes ...Perrier ( Anglais), petit papier, petit crayon, petite interrogation écrite ... Lahille (lettres), vieillard (?) à barbe blanche, surnommé Tric-Trac à cause d'une forte claudication .Celui-là n'est pas sur la photo ... il aurait été assis au premier rang et facilement reconnaissable. Bacri (sciences naturelles) Pas commode du tout et d' autres.


Souvenirs de Bertrand C.
-------Le nom de mes profs me revient par bouffées: Doremus en Philo, Kreitman en Français, Joulin en Hist et Gé, Weiss en latin, Marenco en Anglais, Rousé en espagnol.
-------Et le grand Hall avec les tableaux d'honneur!
-------Les fresques qui le décoraient étaient , je crois d'un peintre nommé Simon MONDZAIN, disparu il y à quelques années et dont la fille Marie Josée, très brillante élève d'HK et de Khagne à Bugeaud entre 1959 et 1961, a intégré l'ENS . Directeur de recherche au CNRS, elle occupe le poste de professeur de Philosophie à l'Ecole des Beaux Arts de Paris. J'ai retrouvé sa trace l'an dernier par le biais d'un article paru dans le Monde.
------ Les Cyrards, élèves de Corniche, en échange de la protection qu'ils nous accordaient contre Taupins ( Scientifiques) et autres Moutchous (prépa HEC) avaient le privilège de venir choisir une marraine en HK, où la gent féminine était présente en grand nombre.

Francis R2France
------- Yves B. indique que Ferrary entraînait le volley. N'était ce pas plutôt Weiller Je suis certain qu'en 59-60, c'est lui qui accompagnait l'équipe de volley du lycée (maillot jaune cerclé d'une large
bandes rouges encadrée de 2 bandes plus fines de même couleur) dans laquelle je sévissais aux côtés de Pertus et de Lanly, notamment) ? Il me semble que Ferrary (le père) entraînait au basket (je crois qu'il entraînait aussi les équipes féminines de l'Algéria-Sport).

André Spitéri
-----André le père (1926) : j'ai été élève de taupe en 44/45 et 45/46. petite précision pour l'histoire :le 1) trimestre 44 les cours avaient lieu à l'Agha à la chambre de commerce, à partir de janvier 45 l'école normale de la Bouzaréa nous accueillit, l'internat fonctionnait d'une façon très libéral pour Corniche et Taupe dont une grande partie des élèves étaient des jeunes militaires de tous grades affectés au "peloton spécial des grandes écoles" La fin de la guerre étant proche il fallait préparer l'avenir. beaucoup de nos camarades étaient décorés , certains avaient été blessés.

De J.L G.

-----Et Feraud, prof d'histoire, personne n'en parle. Lui, il dictait tout le cours à longueur de classes.
-----Pas de mention non plus de Dufourcq, prof d'histoire aussi, qui était tout à fait acquis à notre cause, au point d'avoir eu si mes souvenirs sont bons des démêlés avec la justice à un certain moment.
-----Et Rousset, le prof d'Espagnol, que tout le monde chahutait (le chahut s'arrêtant dès que Gambini rodait dans les allées devant la classe). Le pauvre Rousset est mort, mais il n'arrivait pas à maîtriser ses classes, il en pleurait. Nous étions sans pitié. Avec Mallet, nous n'en menions pas large quand, en Fac de Lettres, nous avons retrouvé Rousset, qui enseignait, à nous en particulier, le Portugais. Eh bien Rousset nous a fait le meilleur accueil. Nous avions mûri, mais lui avait été très chic. Je l'ai rencontré ensuite en Sorbonne où j'ai traîné quelques mois.
-----Qui se souviendra de Folliet, prof de philo, qui arrivait de métropole, et avait des méthodes révolutionnaires par rapport à la tradition d' Alavoine, également prof de philo. Il faisait disposer les élèves autour de lui, et descendait de l'estrade. Tout le monde voulait aller dans sa classe. J'ai retrouvé Folliet à Metz, où j'ai travaillé un temps dans le BTP. Moi je réalisais des collèges et des lycées, et Folliet était Inspecteur d'Académie. Je me suis offert le luxe de lui rendre visite, et de lui rappeler mes souvenirs de Bugeaud. Il en était ému, et a honoré de sa présence toutes les réceptions de travaux et inaugurations de s chantiers de mon entreprise de l'époque.
-----Et Coulon, le prof de latin français, qui mangeait des pastilles Pulmoll à longueur de récréations

De Jacques Chemoul.
-----Mon cher Bernard,
-----J'étais deux ans avant toi, mais j'ai connu plusieurs de tes profs au cours de mes 10 années à Bugeaud.
-----L'évocation de leur nom fait jaillir à ma mémoire des photographies oubliées et quelques anecdotes.
-----Perrin, nous l'avons tous subi pendant les 4 ans de musique obligatoires, où ma terreur était l'interro d'histoire de la musique, car quoi de plus barbant que ce Marmontel ? Je ne suis pas mélomane mais apprécie les oeuvres des grands compositeurs. Par contre, quel intêret à connaitre la vie de Mendelsshon, ou la surdité de Bethooven ? Je préférais écouter Pierre et le loup ou la chanteuse prodigieuse Ima Sumac qui avait, comme on nous l'expliquait, une octave de plus dans la gorge. Eh bien, celà ne l'empêchait pas de très bien chanter, au contraire.
-----J'appréhendais donc Perrin et l'air sévère de ses cheveux noirs plaqués, Perrin et les étranges pattes pointues qui entouraient ses oreilles, d'une découpe inédite à l'époque, surtout dans l'enseignement. C'est étrange, je me rends compte que de ces 4 ans d'étude avec cet homme, je n'ai presque retenu que ses attributs capillaires. Ah, non, je dois ajouter l'histoire de son absence lorsque sa 203 s'était fait encorner par une vache. Dieu seul sait comment cet épisode de sa vie privée était arrivé aux oreilles des élèves.
-----Oussedic, ,je l'ai eu en 4ème. Il nous parlait de la scolopendrrre. Je mets trois r bon poids pour essayer de traduire l'intensité avec laquelle il les roulait.
-----Tomasi, Lavarenne et Fresnau, eux, n'avaient pas une personnalité se prêtant à l'anecdote.
-----Monsieur Wind, lui, avait un air sportif avec ses cheveux en brosse, mais l'air un peu désuet avec son éternelle blouse blanche. Cette blouse, par contre, ne choquait pas chez Couderc, peut-être parce qu'il était plus âgé ?
Avec lui, j'aurais dû devenir un champion du dessin, entrainé comme je l'étais par les éternels devoirs supplémentaires qu'il m'infligeait pour bavardage. Celà me rappelle Coulon, qui lui aussi m'infligeait une préparation latine supplémentaire pratiquement chaque jour en 6ème et 5ème pour la même raison. Coulon, que personne n'avait pensé à baptiser Cicéron, bien qu'il ait comme lui une verrue en plein milieu du nez! Et quel pédagogue ! Par les chauds après-midi où nous devions subir deux heures de lettres, avec les rots de ses digestions difficiles, Coulon, pour s'amuser, interrogeait souvent Senato, assis au fin fond de la classe. Senato n'était pas un cancre cynique, mais Coulon savait par habitude qu'il le collerait. Après que Senato fut resté coi ou eut balbutié quelque vague réponse, Coulon se délectait d'un claironnant : "Attila était le roi des Huns, ... Senato, c'est le roi des zéros !".
-----Michaud, au contraire, était un brave homme et n'aurait jamais humilié un élève ignorant. Le béret noir toujours vissé sur la tête, il paraissait avoir dépassé depuis longtemps l'âge de la retraite.
-----Dans notre 4ème B1, il avait remarqué Gobert, qui savait toujours trouver l'origine des mots. C'est pourquoi, à chaques occasion d'un mot intéressant, il se tournait vers lui et lançait "Etymologie, Gobert ?" Et Gobert répondait presque toujours juste.
-----Hergot, lui, nous a mis dans une situation critique à la veille du bac. Son engagement politique progressiste lui avait valu une incarcération de plusieurs semaines, qui nous privait de prof de lettres et compromettait donc notre préparation. Et il était enfin revenu, le crase plus rasé qu'un joueur de foot, mais pas un mot de politique. Lorsqu'il nous rendait les compositions, il avait souvent une parole de regret en commentant la copie d'Amouyel : "C'est dommage qu'il ne devienne pas prof de lettres". Il savait qu'Amouyel avait le talent suffisant pour exceller dans cette fonction. Mais le problème, c'était que Amouyel était parfait en tout, et donc n'embrasserait pas une carrière de prof de latin, c'eut d'ailleurs été dommage. Pour reprendre une métaphore sportive, Amouyel était notre Eddy Mercx, le cannibale. Il gagnait toutes les courses. Pendant 6 années, de la sixième à la première, je n'ai jamais vu personne lui arracher un premier prix. Pas un seul trimestre il n'a manqué les félicitations. Il n'y a qu'en gym qu'il était un peu vulnérable, et peut-être en dessin. Il a, comme nous nous y attendions tous, fait une grande carrière au service de l'Etat, et est toujours haut fonctionnaire.
-----Ferary, je croyais que c'était Ferrari, ce prof de gym assez vieux, au grosses cuisses musclées, avait le teint un peu rougeaud. Il entrainait par ailleurs l'équipe de basket féminine d'Algeria Sports.
-----C'est lui qui a fini ses jours tragiquement, son corps retrouvé découpé en morceaux à la consigne de la gare Saint-Lazare dans les années soixante. Toute la France en a parlé.
-----Blanchard, l'inamovible prof de maths, avait une face ronde, et un corps tout en boule, et fumait placidement la pipe. Durand, pas plus grand que lui, avec ses cheveux tous blancs, portait avec élégance un éternel et surprenant pantalon de golf.
-----Villani, le prof d'italien, nous enseignait parfois un vocabulaire absent du Camugli (premier livre d'italien), citant par exemple "la poppa", ses deux mains en coquille sur sa poitrine pour mimer une poitrine féminine rebondie dont la seule évocation excitait nos sens naissants.
-----Sadi, le prof de gym, était éternellement vêtu de son survêtement bleu un peu passé par les lessives ou par le soleil. Lorsqu'il nous faisait sauter en hauteur, il accompagnait toujours l'impulsion du sauteur en levant le genou, dans un geste réflexe, comme pour l'aider à passer l'élastique qui frolait les 1,20 mètre dans un ciseau aujourd'hui totalement suranné.
-----Je ne me souviens pas de mme Capella. C'est bizarre, car il semble qu'elle ait excité l'imagination des jeunes élèves. Par contre, je me rappelle Mademoiselle Raoux, notre très jeune prof de physique de seconde. La seconde est une classe critique à cet égard, car c'est l'âge de l'éveil des sens pour la plupart. Mademoiselle Raoux, donc, était pour nous un fantasme. Bien bronzée, par pratique du soleil ou par naissance, je n'en suis pas sur, avec ses cheveux très noirs et raides coupés court, et son petit duvet de moustache.
-----Etait-elle gênée, en ses premières années d'enseignement, de cotoyer tous ces jeunes mâles concupiscents ? Nous l'observions, quelquefois un peu crispée, les mains enfoncées dans les poches de sa blouse, mais faisant ainsi ressortir sa poitrine, ce qui nous émoustillait encore davantage.
-----Terminons ici ce florilège sur cette image, en attendant peut-être d'autres évocations que ces souvenirs remués pourraient fertiliser.

De Marc Stagliano: "la CIGALE"
-----J'apprécierais que l'on rappellât (concordance des temps oblige) le fameux sigle CI.GA.LE de Bugeaud , concernant nos immortels surveillants généraux.
Alors que voulait dire CIGALE : c'était dans l'ordre d'accession aux classes le nom du surveillant général concerné ; CIpriani pour les 6°, 5° & 4° (Cour de droite en regardant le Lycée) ; GAmbini pour les 3°, 2°, 1° ( cour de gauche et partiellement du centre) ; LEcca pour moi sans T, corsitude oblige, pour les Terminales et
Prépas (cour centrale et étages supérieurs comme les études).

D'un volleyeur, F.R :
-----J'ai vu la photo de l'équipe de Volley de l'ASSMA en 1960 sur laquelle il y a un certain ASSO qui, en 1962, fit une partie de notre Service Militaire Forcé en Allemagne avec moi au CIT 161 à Horb (à moins qu'il ne s'agisse de son frère). C'est lui qui donnait le ton pour les chansons de marche...
-----À Bugeaud nous avions aussi en classe avec nous un volleyeur international Alain PERTUS (que l'on peut reconnaître sur la photo de la classe de Sc Exp1 en 1959-60), qui fit partie de l'Equipe de France et qui jouait dans l'équipe de la BNCIA, ancêtre de la BNP (CASBNCIA ? peut-être...),adversaire et rude concurrente de l'ASSMA.

De Jean-Philippe Guerder
----- Photo 1ère C 1995-1956 de Roland Hasler : Poitevin ? J'irais même jusqu'à dire que Poitevin a été gérant du foyer des internes (assez sérieux, pas de cafés gratuits pour les copains...), peut être en 1959-1960 ou 1961.
-----Miara sur une des Photos : c'est Martial MIARA ? Celui là, j'aimerais bien lui serrer la main un de ces quatres matins...
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-Et Amouyel, si je m'en souviens ? Je crois qu'on était en Première, ou en Maths Elem ensemble, en tout cas en Maths Sup. Mais quel calibre ! Non seulement il ne faisait aucun progrès (la note maxi partout dès le début de l'année), mais en plus il étudiait chaque année le programme de l'année suivante en plus de celui de l'année en cours ( sûrement la crainte de ne pas y arriver...). J'espère qu'il acceptera de me serrer la main si nous nous rencontrons, ce qui me ferait bien plaisir.
-----Et lui sait peut être ( il savait tout) ce que sont devenus Le Peut (Durupt, prof de Maths), Saint-Jean dit "le Singe", Custaud, le prof de Physique.Villeneuve le prof de dessin industriel, je sais ce qu'est devenu sa fille Roselyne. Je sais aussi où est Pierre Cancel.
( note de A.Spitéri : les années passent et fauchent les plus anciens: Durupt,Saint-Jean et Custaud nous ont quittés.)